Pourquoi ce sont toujours les mêmes qui écrivent et comment changer ça ? – Paris-luttes.info

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Après 3 ans de fonctionnement de Paris-luttes.info , nous avons constaté que nous n’avions pas brisé les frontières imposées à l’expression de tout un chacun. C’est normal, ça prend du temps, et ça nécessite aussi de définir plus précisément ce qui est recherché.

Le texte qui suit ne prétend pas avoir trouvé une méthode miracle, mais plutôt suggérer quelques voies parfois trop négligées, par lesquelles nous sortirons peut-être des ornières de la spécialisation intellectuelle.

Parmi les causes possibles de l’inégale répartition de la parole en société et dans nos propres médias, notamment de la parole politique dans son acception la plus large, on peut compter :

 L’habitude d’une stricte répartition des rôles (expert/militant/spectateur passif, etc.).

La suite est là:
http://paris-luttes.info/pourquoi-ce-sont-toujours-les-1523>

 J’ai l’impression d’avoir déjà lu plusieurs fois ce genre de texte… l’intention est louable et même devrait être la question centrale que devrait se poser chaque mouvement…

Mais au fur et à mesure que j’avance dans le texte, j’ai le sentiment que les auteurs s’éloignent de leur axe de recherche… Comme s’il ramaient à l’envers… J’ai du mal à expliquer ce que je ressens, mais tout se passe comme s’ils ne voulaient surtout pas remettre fondamentalement en question leurs propres pratiques, comme s’ils ne voulaient pas changer d’outils pour travailler une matière tout nouvelle qui a ses propres règles, ses propres caractéristiques, et qui exiged’autres façon de faire. Sans parler du fait qu’une certaine forme d’analyse à fait son temps, et qu’elle est arrivée au bout du bout.

Il y a donc deux évènements, l’épuisement d’un certain discours émancipateur, et la confrontation à l’univers numérique…

Ils ont une façon de ne pas reconnaître vraiment leur échec, et de contourner le constat par une avalanches de données, d’arguments, d’éléments historiques… Mais c’est un comportement classique qui consiste à remplir l’espace pour ne pas faire face à ses propres échecs…

Les problèmes posés ici le sont de faon ego-centrées.

On se met au centre et on réorganise le monde autour de soit. Tout ça en faisant un exercice de contorsion pour surtout ne jamais tomber.

Je trouve étonnant la façon dont le question du numérique est traité par-dessus la jambe, quand ils sont eux-mêmes un média numérique…

Ce qui cloche aussi c’est se nommer “projet révolutionnaire” C’est même peut-être là le problème. A partir du moment où tu crois encore que la révolution arrivera, tout s’ordonne à partir de cet axe… le chemin est tracé et il suffit d’ordonner tout projet sur ce chemin tout droit vers les lendemains qui chantent.

Perso je pense qu’il n’y aura aucune révolution avant au moins des siècles.. et encore… 🙂 Le libéralisme à été trop loin dans les têtes, trop de mal a été fait… Et ça continue à très haute dose… Nous vivons sous des bombes idéologiques de grande portée… Ceux qui, comme nous, se sont mis un tant soit peu à l’abri, en ne regardant plus la télé, en consommant un poil différemment ne se rendent pas compte que dehors ça bombarde sec… et partout ! Dans les maisons, au boulot, dans les loisirs etc etc… la guerre est totale et fait des dégâts avec des effets retards de folie…

Il serait donc bien quand on se pose la question “Pourquoi ce sont toujours les mêmes qui écrivent et comment changer ça ? ” de commencer à faire silence, de fermer sa gueule, d’aller voir dehors ce qui tombe, et de réfléchir à partir de ça, et pas à partir d’un avenir révolutionnaire qu’il suffit d’invoquer de toute ses force pour qu’il advienne…

Bon, cet article m’a poussé à écrire quelques conneries, mais en fait il décourage de par sa forme quiconque d’un peu faible au niveau de l’écriture de se frotter les doigts sur son clavier….

 

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